Dans le parcours de la création d’entreprise, il est un sujet qu’il est important d’analyser et de réfléchir avant de se lancer. En effet, si de nombreux aspects de la création semblent subtils, d’autres peuvent sembler évidents. Le problème de la forme juridique de la société pose question dès le départ et mérite réflexion. Pour pouvoir faire ce choix dans le cadre de ce que propose la loi, il est indispensable de savoir précisément si on va créer sa société seul ou avec des associés, quel sera le montant du capital injecté dans la société ainsi que le statut social et fiscal que l’on souhaite choisir.
Dans le cadre de la création, notamment de petites entreprises, les entrepreneurs ont le choix entre différentes formes comme la SAS (Société par Actions simplifiées), la SARL (Société Anonyme à Responsabilité Limitée), mais aussi la micro-entreprise avec un statut auto-entrepreneur. On peut toutefois constater que lors de la création de petites structures où une seule personne va gérer, c’est la forme juridique de la SASU (Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle) qui est choisie.
Passons en revue les avantages et les inconvénients de la forme juridique de la SASU.
Les avantages de la SASU
La SASU s’adresse aux créateurs d’entreprise qui ne comportent qu’un seul dirigeant appelé associé unique. Un des avantages réside lors de la création, car les formalités administratives liées à la naissance de la société sont de faibles obligations donc faciles et rapides à réaliser. Les statuts seront rédigés en désignant le Président de la société, qui peut être différent de l’associé dirigeant.
Le deuxième avantage de la SASU réside dans la constitution du capital. En effet, la société peut être créée avec un capital de seulement un euro. Cela permet de disposer d’économies dont le créateur pourrait avoir besoin pour les frais de démarrage. Toutefois, si le capital versé est supérieur, il est déposé sur un compte bancaire créé au nom de la société. Il est possible de ne verser que 50 % de ce capital, le reste devant être versé dans les cinq ans suivant la création.
Le créateur d’une SASU ne pourra voir ses biens personnels impactés, s’il y a un problème lors de la vie de la société. Il y a en effet une responsabilité limitée liée au montant versé lors de l’apport financier de départ. Par ailleurs, le système fiscal appliqué aux bénéficiaires de la SASU est avantageux avec des taux d’imposition faibles : 15 % si les bénéfices n’excèdent pas 42 500 euros, au-delà ils passent à 25 %.
Les inconvénients de la SASU
La SASU présente par contre quelques inconvénients, dont à la création, l’obligation de rédiger des statuts. Cette rédaction doit être minutieuse et revêtir tous les aspects liés à la société et son dirigeant, mais aussi prévoir au moins certaines situations afin d’anticiper certains problèmes qui pourraient survenir lors de la vie de la société. Dans ce souci, afin de gérer au mieux ces différents aspects, il est recommandé de se faire assister afin de rédiger ces statuts au mieux de ses intérêts, qu’ils soient juridiques ou fiscaux notamment.
Par ailleurs, les charges concernant une SASU sont plus importantes que pour une EURL, par exemple, et enfin dans le cas où le Président n’a pas de salaire, il ne bénéficiera d’aucune couverture sociale.
