Pas à pas vers la création d’entreprise

La création d’entreprise suscite de plus en plus de vocations et ceux à sauter le pas pour autonomie, créativité et engagement personnel sont nombreux. Mais au-delà de la ferveur de mettre à jour un projet, il est indispensable de le construire avec rigueur, de préparer les étapes en amont, prendre conseils et se documenter sur tous les aspects liés à cette création. Nombreux sont les sujets qu’il faudra aborder, examiner afin de ne pas faire d’erreurs que l’on regretterait par la suite : choisir son statut juridique, s’informer sur les obligations administratives de création, analyser les financements et les aides possibles en passant par les investissements, le choix d’un local ou d’éventuels partenaires.

En 2018, le nombre de créateurs est en hausse, puisque 691 000 ont vu le jour représentant une augmentation de plus de 17 % par rapport à 2017. Dans ces créations, les autos entreprises sont quant à elles en augmentation de plus de 28 %. Mais ce statut restera-il le favori ou faut-il se pencher sur d’autres possibilités ?

créer son entreprise

Bien choisir son statut juridique

Le choix du statut juridique est fonction du type d’entreprise que l’on crée et du chiffre d’affaires envisagé. En effet, le statut auto entrepreneur, s’il est prisé aujourd’hui, ne peut être choisi que lorsque l’on ne pense pas dépasser certains seuils de chiffres d’affaires : 70 000 € pour une société de services et 170 000 € pour une société commerciale. Toutefois, il est possible de démarrer en tant qu’auto entrepreneur et transformer par la suite, lorsque la société est en essor, la forme juridique en SA, SARL ou SAS, SASU.

La SAS (Société à Actions Simplifiées) est également plébiscitée par les candidats à l’entrepreneuriat. Les formalités de constitution sont simples et ce statut confère au dirigeant un statut salarié lui permettant des cotisations sociales comme un employé et donc de bénéficier des droits s’y rapportant. Lorsque le créateur est demandeur d’emploi, il peut continuer à bénéficier des allocations chômage, tant qu’il ne se verse pas de salaire, et ce, pour la durée totale à laquelle il avait droit aux allocations. Il a également la possibilité de demander le versement d’un capital de la moitié du montant global, ce qui lui permettra par exemple d’avoir un apport, rendant plus facile une demande de prêt auprès d’une banque.

Les prêts et aides financières

Il est nécessaire pour tout créateur d’établir un bilan prévisionnel qui lui permettra d’une part d’anticiper sa trésorerie, mais d’autre part de pouvoir obtenir un prêt bancaire. Ce document doit être rigoureux et précis afin de prouver la viabilité de la future entreprise. S’il est nécessaire d’envisager des investissements de matériel ou d’un véhicule, il est préférable d’opter pour un statut autre qu’auto entrepreneur, car il ne permet pas la récupération de la TVA.

En dehors du prêt bancaire, les futurs créateurs peuvent effectuer des demandes de subventions ou d’aides accordées aux créateurs avec des dispositifs particuliers pour les femmes ou les demandeurs d’emploi. Ces aides, comme celle accordée par l’Europe, permettent de compléter les demandes de prêts bancaires. Il est également possible d’obtenir un microcrédit pour des petits montants permettant de soulager la trésorerie de départ de l’entreprise.

En tant que demandeur d’emploi, les bénéficiaires peuvent bénéficier du dispositif ACCRE qui leur accorde une exonération des charges sociales pendant un an.

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