L’apprentissage dans les entreprises

L’apprentissage est de nouveau à l’ordre du jour et l’état prévoit son développement au travers notamment d’aides aux entreprises pour le favoriser. L’apprentissage est possible dans de très nombreuses filières pour les métiers dits manuels, mais également dans les filières comme le commerce, l’informatique, les ressources humaines ou encore les finances. A ce titre, de multiples sociétés sont concernées et peuvent permettre à de nombreux jeunes de se former et d’être opérationnels à la fin de l’apprentissage, facilitant ainsi une éventuelle embauche dans l’entreprise formatrice.

Les modalités d’application du contrat d’apprentissage

L’apprentissage prend sa forme grâce à un contrat de travail entre l’entreprise et l’apprenti. Ce contrat, à durée déterminée, est d’une durée pouvant aller de 6 mois jusqu’à 3 ans pour certaines filières. Les apprentis ont entre 16 et 30 ans, voire plus dans certains cas. Ce contrat est régi par le Code du Travail et l’apprenti est salarié à part entière dans l’entreprise. A ce titre, il bénéficie de la convention collective et doit se soumettre au règlement intérieur de l’entreprise. En conséquence, les problèmes d’absences ou de manquement aux règles sont sanctionnés en entreprise en coordination avec l’école.

Pour suivre l’apprenti, il est obligatoire de lui attribuer un maître de stage qui, tout au long du contrat, sera le lien entre l’école et l’entreprise et assurera le suivi de l’apprenti. Le maître de stage assure très souvent également la formation technique, vérifie l’avancement des apprentissages et est le garant de la transmission du savoir-faire, mais également du savoir être.

Le salaire attribué à l’apprenti représente un pourcentage du SMIC en fonction de son âge et évoluant, donc, au fur et à mesure de l’avancée dans le temps. Ainsi par exemple, un apprenti âgé de 22 ans touchera 53 % du Smic soit 815,89 € la première année de son contrat. La deuxième année, son salaire s’élèvera à 939,04€ soit 61 % du SMIC. Les entreprises, quant à elles, sont exonérées de charges sociales et perçoivent à l’embauche et ensuite en cours de contrat des aides financières.

En ce qui concerne la partie formation, en dehors du transfert de savoir pratique en entreprise, l’apprenti est inscrit soit dans un CFA soit dans une école pour recevoir les cours d’enseignement théorique.

Lorsque l’entreprise fait le choix de l’apprentissage, elle doit verser une taxe d’apprentissage pour financer les centres de formation des apprentis notamment.

Les mesures spécifiques à l’apprentissage suite à l’épidémie de Covid 19

L’épidémie de COVID 19 a eu des conséquences dans de nombreux domaines et les contrats d’apprentissage n’ont pas échappé à la règle.  Une ordonnance datant du 1er avril 2020, qui a été complétée par une autre ordonnance du 15 avril 2020, a déterminé le cadre du fonctionnement durant cette période ou la quasi-totalité des contrats ont été suspendus. Ces ordonnances permettent la prolongation d’office des contrats, y compris les contrats de professionnalisation, et ce, à la date du 12 mars 2020.

L’apprentissage est un enjeu de taille pour la formation des jeunes et leur mise sur le marché du travail. Il est prévu à la rentrée un grand plan d’envergure pour augmenter les possibilités de contrats d’apprentissage et inciter les entreprises à signer ces contrats.

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